Le projet
Pourquoi ce projet ?
A Madagascar, dans la région de l’Ankaratra (hauts plateaux), les ressources financières des paysans se sont considérablement dégradées après l’abandon de la culture de la pomme de terre pour des raisons sanitaires. Le taux de scolarisation des enfants a diminué et les cas de malnutrition se sont multipliés.
Pour remédier à cette situation et lutter contre l’extrême pauvreté, nous avons, avec notre partenaire local l’association Tsinjo Aina recherché une Activité Génératrice de Revenus (AGR) de remplacement. Le choix s’est porté sur la production de géranium bourbon en vue de l’extraction d’huiles essentielles.
Le projet
Ce projet mis en place à partir du 1/7/2014 comporte deux composantes :
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- Apport de revenus monétaires supplémentaires à des familles d’agriculteurs du village de Kélilalina leur permettant d’améliorer
- les cultures familiales et
- la scolarisation des enfants et
- de limiter l’exode rural
- Exploitation de 2,5 hectares de géranium (soit 50 000 pieds) par l’association Tsinjo Aina afin de générer les ressources nécessaires au financement d’opérations de vulgarisation agricole et de développement rural sur les 18 villages du district.
- Apport de revenus monétaires supplémentaires à des familles d’agriculteurs du village de Kélilalina leur permettant d’améliorer
- Cette expérience novatrice fait du village un exemple pour le développement des 18 autres villages du district d’Ambatolampy.
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Les bénéficiaires
62 familles ont participé à cette expérience et tous les paysans ont observé le changement qu’apporte l’AGR du géranium.
Des visites d’échange des pratiques culturales entre paysans sont organisées dans le district et à l’extérieur pour renforcer les compétences de chacun et s’ouvrir à des projets novateurs ainsi qu’aux meilleures pratiques.
Le projet qui a coûté 32 000 euros a été financé à hauteur de 10 000 euros par l’Agence Micro Projets
Les réalisations
Bilan
Le démarrage a été plus lent que prévu compte tenu des difficultés qui sont intervenues:
- conditions climatiques qui ont considérablement retardé le projet (gel en septembre 2014 , inondations importantes de janvier à mars 2015 puis sécheresse en 2016/2017)
- sur le plan technique car aucune bibliographie n’existe en matière de culture du géranium : l’ingénieur agronome local, chef du projet a dû expérimenter diverses méthodes relatives au billonnage, irrigation, protection contre le gel, et surtout pour le bouturage, avant de trouver les meilleures méthodes.
Compte rendu mission d’avril 2016 de Chantal Blancand
Mais le climat ne nous aime pas beaucoup car après avoir subi le gel en 2015 puis septembre 2017, des inondations au premier trimestre 2016, la grêle d’avril 2016, la sécheresse de la saison 2016/2017, une nuit de gel vers le 15/6/2018 a encore endommagé très gravement la plantation de géranium …..
Evaluation AMP Juillet 2019
L’Agence Micro-Projets a évalué ce projet et a constaté qu’en dépit d’un échec important sur les espoirs de rentabilité financière de l’activité, de nombreux effets et impacts positifs sont relevés:
- Après une phase expérimentale délicate au plan des ressources humaines, l’équipe est parvenue à se structure et à se professionnaliser
- La technique de reproduction des plants est mise au point, rodée et désormais pratiquée par tous (bénéficiaires directs, techniciens)
- Les puits et fosses à compost mis en place servent aussi à la riziculture et aux cultures maraîchères
- La dimension environnementale du projet est essentielle avec notamment le rehaussement et la préservation de la qualité des sols en recherchant la qualité du produit final, et la démarche de reboisement
- Une production d’huile essentielle a tout de même pu être réalisée en 2016, 2017 et 2018 même si l’autonomie financière n’a pas pu être atteinte au final. Les analyses sont bonnes et la société Jacarandas poursuit sa collaboration.
Ils ont conclu que «la combinaison des trois projets (culture de géranium, vitrines agricoles et centre de formation agricole) forment un ensemble cohérent permettant de générer des synergies car ils s’enrichissent mutuellement garantissant leur durabilité»